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Création de logiciels
20.8.2020
Perturbation continuum temporel
13 minutes
Temps d'un café
Faut-il être agile ?
Faut-il être agile ?
Vincent FORTIN

Il semblerait que tout, et tous soient devenus - ou en voie de devenir - agiles aujourd’hui. Pourtant, derrière ce terme, se cachent de réelles problématiques, des opportunités mais aussi de grands défis pour les entreprises. Alors faut-il espérer un mondefull agiledemain ? Et quelles sont les conditions pour y arriver ? Diego Ferri et Vincent Fortin échangent sur ces questions passionnantes...

D : Bonjour Vincent, et bienvenue ! Je suis ravi de creuser ce sujet d’agilité avec toi : j’ai l’impression qu’il n’y a pas plus “buzzword” que ce terme. Donc ma première question est toute naturelle : c’est quoi, vraiment, l’agilité ?

V : L’agilité, c’est un “framework”, un cadre de pensée et de travail. Initié dans le milieu des années 80 dans la Silicon Valley, certaines entreprises fatiguées des projets informatiques conduits en méthodologie de type Cascade (Waterfall methodology) ont commencé à travailler différemment, en se recentrant sur les besoins des utilisateurs et non plus le nombre de fonctionnalités à développer = “outcome vs output”

Son fondement et sa définition “officielle” réside dans l’Agile Manifesto écrit en Février 2001 dans un texte de 68 mots. Ce manifeste présentait au monde pour la première fois les 4 valeurs de l’agile, à savoir à accorder de l’importance :

aux individus et leurs interactions plutôt qu'aux processus et aux outils ;

à un logiciel fonctionnel plutôt qu’à une documentation exhaustive ;

à la collaboration avec les clients plutôt qu'à la négociation contractuelle ;

à l’adaptation au changement plutôt qu'à l'exécution d’un plan.

Donc être agile c’est avant tout un changement d’état d’esprit vis-à-vis des anciennes méthodes de développement, à savoir être en capacité à créer et répondre au changement, s’adapter, rapidement. J’aime bien illustrer l’intérêt du cadre agile pour optimiser le “Freedom within the frame”. Une fois ce cadre posé, les équipes sont libres de s’auto-organiser pour répondre aux problématiques rencontrées, et optimiser leurs réponses et actions.

D : Donc l’agilité est née il y a bientôt 20 ans, pourquoi est-ce un concept si prégnant aujourd’hui ?

V : Je pense qu’une combinaison de facteurs l’explique :

Evolution du marché et des habitudes des consommateurs : entre autres à cause des standards imposés par les GAFAS, mais une pression vient ajd des utilisateurs qui veulent voir toujours plus de nouveautés, d’évolutions du produit, toujours plus vite.

Evolution des technologies : c’est un peu la question de l’oeuf et de la poule (ont-elles évolué d’abord ou pour servir l’agilité), mais ce qui est certain c’est que les technos ont évolué et permettent de pousser régulièrement “et sans douleurs” les MAJ des applications en production grâce au DevOps et toutes les technologies de CI-CD. On parle alors de faire de la mise en ligne un non-événement.

Évolutions en interne : poussés par les demandes des consommateurs, les métiers aussi ont changé de rythme et demandent plus de réactivité de la part de l’IT

Enfin c’est aussi populaire parce que le mot en lui-même est sympa et que d’autres métiers de l’IT se le sont appropriés pour les appliquer. L’Agilité c’est la rigueur de s’organiser dans l’adaptation permanente. Du coup même sans IT, ça prend tout son sens de parler d’agilité à l’échelle d’une boîte.

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